Dans une société ou le succès est sa propre définition, les hommes ne peuvent mesurer leurs accomplissements qu’en les comparants à ceux d’autrui … !
 
Jadis la bonne opinion qu’amis et voisins pouvaient avoir d’un individu indiquait à celui-ci qu’il s’était révélé utile à sa communauté, car cette opinion reposait sur ses accomplissements, ses réalisations.
 
Aujourd’hui, les hommes recherchent l’approbation non de leurs actions, mais de leurs attributs personnels. Ils ne souhaitent pas tant être estimés qu’admirés. Ils cherchent moins à acquérir une réputation qu’à connaitre l‘excitation et les éclats de la célébrité.
 
Ils veulent être enviés plutôt que respectés !
 
Ceux qui ont gagné l’attention du public ne cessent de craindre de la perdre. L’homme dévoué qui se sacrifie pour son entreprise est devenu un anachronisme évident, le cadre supérieur d’une grande société qui se trouve sur une trajectoire ascendante ne se considère pas lié à son entreprise pour autant …
 
Son attitude anti-organisationnelle apparaît de fait comme sa caractéristique principale. Il gravit les échelons de la direction, moins en servant l’organisation qu’en convainquant ses associés qu’il possède les attributs d’un gagneur.
 
Mieux le cadre supérieur comprend les caractéristiques personnelles de ses subordonnés, mieux il peut exploiter leurs erreurs pour les contrôler et maintenir sa propre suprématie … !
 
 
Source : La culture du Narcissisme (Christopher LASCH)
 
#management #gouvernance #stratégie #entreprise

2 réponses

  1. En parfait accord avec cette réflexion.
    L’objectif premier n’est plus d’avoir la satisfaction d’un travail bien fait, mais de faire valoir sa notoriété et son pouvoir.
    Le nombrilisme prime sur le collaboratif, vous apparaissez comme hors norme ou faible lorsque votre vision du résultat inclut l’esprit d’équipe et la satisfaction des collaborateurs…

  2. … La gloire par la démagogie est passagère, les ruines de celle-ci sont éternelles !…

    C’est l’Homme qui fait l’entreprise et la société ! — le fait de souligner la médiocrité est un des attributs des loosers, ceux qui ont besoin de l’échec des autres pour rester debout.
    Je ne cultive pas le constat de votre article dans ma methode de management. Il faut le combattre !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *