« Si un manager ne voit pas déjà ce qui existe, alors il va essayer d’inventer la lune ! ».
 
En ne prenant pas en compte les différences d’intérêts et d’aspirations existantes, en mettant tout le monde sur le même plan du point de vue de la responsabilité et de l’implication dans le travail, ce management a véhiculé le fantasme d’une entreprise consensuelle et homogène.
 
On peut se demander, au vus des enquêtes que nous avons menées dans les entreprises, si le management qui ne cesse d’en appeler à la mobilisation et à la participation de tous n’a pas véhiculé une ambiguïté fondamentale : celle d’une volonté d’implication qui tend à nier les rapports de pouvoir au sein de l’entreprise, les écarts entre dirigeants et dirigés et ceux existants parmi le personnel. C’est comme si nombre de managers partageaient plus ou moins consciemment le modèle d’une entreprise qui devrait y parvenir à ce que l’ensemble des salariés soit pareillement concernés et responsables …
 
Aujourd’hui et sans doute encore plus qu’hier, la coopération est devenue un impératif absolu dans un monde de complexité ou aucun individu ne dispose du savoir ou des informations nécessaires pour avancer seul. Mais comme souvent, le savoir n’est pas suffisant et le clamer haut et fort dans l’entreprise ne l’est pas non plus. Les salariés d’une entreprise travailleront véritablement ensemble non parce que la direction le leur demande, mais parce qu’elle a créé les conditions pour que chacun soit incité à le faire en activant les bons facteurs d’influence du comportement …

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